
C’est au cours du XIXe siècle que les premières formes de tir aux armes de chasse, sur oiseaux vivants ou sur cibles artificielles, ont vu le jour.
Progressivement, plusieurs associations et clubs de tir sportif marocains se sont développés, aboutissant à la création, en 1957, de la Fédération Royale Marocaine de Tir aux Armes de Chasse (FRMTAC).
À partir de cette date, les premiers règlements encadrant la pratique du tir sportif ont été établis, posant ainsi les bases de la transformation de cette activité de loisir en une véritable discipline sportive. Le tir est ainsi devenu un sport de haut niveau dès le début du XXe siècle.
L’ouverture de la fédération marocaine aux standards internationaux s’est concrétisée par son affiliation à la FEDECAT (Fédération Sportive de Chasse et de Tir), dont l’activité principale est le tir au vol (tir sur pigeons vivants), puis à la FITASC (Fédération Internationale de Tir aux Armes Sportives de Chasse), spécialisée dans le tir sur plateaux d’argile (tir au pigeon d’argile).
Suite à l’interdiction, par la FITASC, du tir sur animaux vivants en date du 4 août 2003, la FRMTAC a cessé d’organiser ce type de compétitions. Dès lors, la fédération a opéré un virage stratégique en se tournant résolument vers le tir sportif olympique, ce qui a permis au Maroc de participer pour la première fois aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, puis à ceux de Rio de Janeiro en 2016, Sans qualification directe, mais sur invitation Wild Cards.Sous la présidence de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, et grâce à une réforme profonde des modes de gouvernance et de gestion, la FRMTAC est devenue, en 2012, la Fédération Royale Marocaine de Tir Sportif (FRMTS). Cette évolution a permis le renforcement des infrastructures des clubs affiliés, l’amélioration des équipements et l’élévation des exigences en matière de pratique.
Depuis cette réforme, des avancées importantes ont été réalisées, notamment :
- L’adaptation des statuts et leur mise en conformité, notamment avec la loi 30-09 sur le sport ;
- L’élaboration et l’adoption de procéduriers garantissant la transparence dans toutes les actions, et assurant une bonne gouvernance sur les plans technique, administratif et financier ;
- La dynamisation des clubs affiliés, avec leur mise à niveau en termes d’infrastructures, d’équipements et d’encadrement technique ;
- La conduite des championnats nationaux conformément aux standards internationaux, avec une gestion rigoureuse des résultats et des performances ;
- L’organisation de quatre Grands Prix (2018, 2019, 2020, 2021) sous l’égide de l’ISSF ;
- L’organisation de deux Coupes du Monde en Trap et Skeet (2023, 2024) et la programmation d’une Coupe du Monde en avril 2026 à Tanger ;
- La programmation d’une Coupe du Monde Junior en 2028 ;
- La Qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, en Skeet Dames, après qualification aux championnats d’Afrique ;
- La qualification aux Jeux Olympiques de Paris 2024, en Trap Hommes, avec un classement au 5 ème rang et un score de 122/125 ;
La FRMTS est désormais affiliée aux deux instances internationales de référence pour le tir sportif :
- L’ISSF (International Shooting Sport Federation), qui encadre 15 épreuves de tir aux jeux olympiques, réparties entre trois disciplines majeures : carabine, pistolet et fusil (tir au plateau) ;
- La FITASC, responsable du tir universel, qui regroupe trois disciplines axées sur les armes sportives de chasse.
Le Maroc occupe actuellement la vice-présidence de la Fédération Africaine et de l’Union Arabe de Tir Sport.
Au Maroc, la pratique du tir sportif s’effectue au sein de clubs affiliés à la FRMTS, disposant d’infrastructures et d’équipements conformes aux normes en vigueur. Chaque adhérent doit être titulaire d’une licence fédérale, valable du 1er octobre au 30 septembre de l’année suivante. À ce jour, plus de 400 licenciés pratiquent le tir sportif dans le Royaume.
Treize clubs sont actuellement affiliés à la FRMTS. Ils sont répartis dans les villes suivantes : Tanger, Rabat, Mohammedia, Séfrou, Benguerir, Benslimane, Khouribga, Youssoufia, Oued Zem, Berrechid, Agadir, Berkane et Marrakech.
Aux Jeux Olympiques, le tir sportif se décline en trois grandes catégories d’armes : le pistolet, la carabine et le fusil de ball-trap. Au Maroc, seules les épreuves de fusil sont actuellement pratiquées. Les tireurs visent des plateaux d’argile lancés dans leur champ de vision.
En perspective de l’opérationnalisation du tir en salle sur cible fixe à 10 mètres, programmée pour la saison sportive 2026, la pratique actuelle au Maroc se concentre sur deux disciplines principales :
Le Skeet : discipline de tir désépaulé, où le tireur ne peut épauler son fusil et ne peut tirer qu’à l’apparition des plateaux. Ces derniers suivent des trajectoires fixes et connues. Le jeu consiste à tirer des plateaux simples ou en doublé. Une seule cartouche est autorisée par plateau (2 machines utilisées).
Le Trap (ou fosse olympique) : discipline de tir épaulé, sur des plateaux fuyants lancés selon des trajectoires et angles inconnus. Le tireur dispose de deux cartouches par plateau. Cette épreuve utilise 15 machines de lancement.
